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Crise Moulouya

La Moulouya est un grand fleuve qui prend naissance dans l'Atlas (au sud de Midelt) et parcours plusieurs régions sur 600 km au sein d'un bassin versant de 75000 km2, pour se jeter en mer Méditerranée entre Saidia et Ras EL Ma (Cap de l'Eau).

Les environs de l'embouchure du fleuve constituent un site riche en biodiversité qui s'étend sur 3000 ha, classé zone protégée qui fait partie des Sites d'Intérêt Biologique et Écologique (SIBEs) du Maroc. Depuis 2005, le site fait partie des zones humides de la région de l'Oriental couvertes par la convention de RAMSAR signée par le Maroc en 1980. Traité intergouvernementale qui exige des engagements de la part des parties signataires à propos de la conservation de leurs zones humides.

Les zones humides sont d'une grande valeur écologique avec des fonctions importantes et des services pour les écosystèmes et la biodiversité végétale et animale. Ce sont également des zones fragiles où la gestion est difficile car il faut trouver un équilibre entre la préservation de l'environnement, l'utilisation des ressources et le développement socio-économique des populations.

L'embouchure de la Moulouya, fait justement partie des divers zones humides qui connaissent des problèmes de dégradation partout dans le monde. L'asséchement des étangs et bras morts autour du fleuve a marqué l'actualité environnementale de la région de l'Oriental depuis le mois de juillet 2021 (voir ci-dessous).

Quel est le problème?

Le problème est indirectement lié à l'effet du changement climatique. La diminution des précipitations depuis quelque années et confirmation de la tendance à la sécheresse généralisée, ont eu des effets néfastes sur les activités agricoles même au voisinage du fleuve. La situation a poussé les agriculteurs à pomper l'eau du fleuve exerçant une grande pression sur le fleuve, réduisant son débit et la quantité d'eau qui arrive à la mer. Certains ont même crié que le fleuve n'atteint plus la mer! En fait, une partie de l'eau du fleuve s'infiltre vers la nappe phréatique, une partie est pompée pour divers usages et le reste atteint la mer. Ce qu'il faut signaler c'est la nouvelle ouverture vers la mer, réalisée apparemment de manière artificielle. Ce qui fait que l'eau de mer sort directement en mer sans déviation vers l'est. De cette manière l'eau du fleuve ne bénéficie pas d'un temps de retenue qui favorise l'infiltration de l'eau vers les étangs voisins. Au contraire c'est l'entrée de l'eau salée vers le fleuve qui est favorisé lors de la marrée haute. Ce qui explique le degré de salinité élevé de l'eau du fleuve et des puits même loin de l'embouchure.

L'entretien du site pose problème aussi.

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