Se fut un temps
où la visite de l'Oriental
marocain était déconseillée car sans
intérêt. Cet acte de méconnaissance,
nourri par la
tradition populaire ("bled
chih oua rih", pays de l'armoise et du vent), est
hérité
de la période coloniale lorsque la région
était considérée comme inutile.
Aujourd'hui, les visiteurs de l'Oriental, marocains et
étrangers, s'étonnent de
voir une région qui ne correspond pas à la
description qui leur a été faite.
L'Oriental
marocain qui s'étend de
la Méditerranée au désert sur 350 Km avec une superficie qui avoisine 83 000 km2
et une côte de 200 km
de long. Sa situation géographique
particulière, son patrimoine naturel riche et
varié et sa population ouverte et accueillante
en font une région complexe et difficile à
présenter en quelques pages. Mais on espère que
cette
présentation contribuera à l'évolution
vers la connaissance et la
reconnaissance de cette région longtemps
négligée.
Sur
le plan administratif, la Région orientale a
été
crée en 1997 pour concrétiser leprojet de
décentralisation. L'Oriental est
subdivisé en cinq provinces en plus de la
préfecture d'Oujda-Angad :
Nador, Berkane, Jrada,
Taourirt et Figuig. La carte ci-dessous montre la situation des
principales villes
et le réseau routier qui les relie.
Oujda, ville
millénaire, est
la capitale
de l'Oriental. Elle occupe une place stratégique
à la
croisée des chemins reliant le sahara à la
côte
méditerranéenne et le Maroc à l'Algérie.
L´espace de la
région orientale montre
une grande diversité sur le plan géomorphologique. A
l'extrémité nord, le
paysage littoral est
variable : Dans sa partie occidentale, la côte est
dominée par de petites
montagnes formées de roches volcaniques (Gourougou, Béni Chiker,
cap des trois fourches,..) contrastant avec la
couleur bleu de la
Méditerranée . De nombreuses
petites plages au sable plus ou moins fin sont
séparées par des falaises et des
extensions continentales à pente forte.
En allant vers
l'est, on rencontre la
lagune de Nador (ou Mar Chica ou encore Sebkhat Bouareg) isolée de la
Méditerranée par un bras
littoral et entourée du côté nord-ouest par les zones urbaines de Beni Ensar et
Nador. A l'extrémité sud-est, se trouve la plage
de Kariat Arkman, puis les
monts Kebdana qui se jettent en mer avec des pentes plus au moins douces jusqu'au
Cap de l'Eau avec son joli port de pêche artisanal et sa
plage qui se prolonge
jusqu'à l'Embouchure de la Moulouya qui la sépare de
la célèbre plage de Saidia.
En
avançant vers le continent, on
trouve le massif montagneux des Béni
Snassen dont le plus haut sommet dépasse 1500 m d'altitude. Plus vers
le sud, un large couloire est-ouest s'étendant
jusqu'à
Taourirt, sépare les Béni Snassen des monts
d'Oujda.
Encore
vers le sud, apparaissent les monts du Pays des Horsts qui laisse
progressivement la place aux Hauts Plateaux présentant un
paysage
plat et monotone à perte de vue et où vivent des populations nomades dans leur grande majorité. Le sud de la
Région correspond
à l'extrémité
oriental du Haut Atlas. A l'approche de Bouarfa apparaissent les reliefs
de la chîne bordière nord. En allant vers Figuig,
l'ensablement visible à la base des
montagnes annonce le
désert.
L'oasis de
Figuig, avec sa fameuse palmeraie et ses Ksour, marque
l'extrémité sud-est de la
Région. Les reliefs
de la partie sud du Haut Atlas Oriental forment la chaîne
bordière sud aux environs de Figuig.
N.B.
Les
thèmes spécifiques portant sur la
géologie,
l'écologie, l'archéologie, la composante humaine,
etc ...
de larégion sont obordés dans d'autres pages dédiées aux randonnées et
sorties organisées par l'ANAP ou celles des Traversées de l'Oriental.